Je me demandais, si on voulait se lancer dans l'herboristerie, quelles seraient les étapes les plus importantes à suivre ? Est-ce qu'il y a des formations spécifiques à privilégier ou des compétences qu'on devrait absolument maîtriser avant de se lancer ? J'aimerais avoir des retours d'expérience ou des conseils avisés.
Bon, alors, j'ai fait quelques recherches et je me suis renseigné un peu partout. Effectivement, y a pas de parcours unique, mais certaines formations semblent ressortir du lot, notamment les écoles privées spécialisées. J'ai cru comprendre que le plus judicieux, c'est de bien se renseigner sur les formateurs et le contenu des cours avant de s'inscrire, histoire de pas se retrouver avec une formation bidon sur les bras. Pour les compétences, l'identification des plantes, c'est la base, évidemment. Mais aussi la connaissance de leurs propriétés et de la réglementation. Bref, y a du boulot, mais ça semble passionnant !
C'est clair que l'identification, c'est le point de départ, mais comme tu dis, c'est loin d'être tout. C'est un peu comme dans le vin, connaître le cépage c'est bien, mais faut aussi comprendre le terroir, la vinification... et les réglementations, parce qu'on ne fait pas n'importe quoi avec une AOC ! Ce qui m'inquiète un peu, c'est l'histoire du diplôme supprimé en 41. Ça veut dire qu'on est un peu dans une zone grise légale, non ? Le coup des pharmaciens qui ont le monopole sur certaines plantes, ça doit pas simplifier la vie de ceux qui veulent se lancer. J'imagine qu'il faut bien se blinder niveau juridique pour pas avoir de soucis. Le métier de paysan herboriste reconnu en 2023, c'est déjà un pas dans la bonne direction cela dit. On dirait qu'il y a une reconnaissance qui arrive petit à petit. 1500 euros brut en démarrant, c'est pas Byzance, soyons honnêtes. Faut vraiment que ce soit une passion pour tenir le coup. Mais bon, si on peut bosser dans une boutique de phytothérapie ou un labo, ça peut ouvrir des portes et permettre de se spécialiser. Pour les qualités, le sens du contact, c'est primordial. Faut savoir expliquer, conseiller, rassurer les clients. Et la rigueur, c'est indispensable pour éviter les erreurs de dosage ou les confusions de plantes, qui peuvent avoir des conséquences graves. Genre confondre de la digitale avec une autre plante, c'est la crise cardiaque assurée... (référence au manga "PlantesetPlanètes" pour ceux qui connaissent!) Du coup, je pense qu'il faut vraiment envisager ça comme un projet à long terme, avec une formation solide, une bonne connaissance de la réglementation et une capacité à se débrouiller dans un environnement légal un peu flou. Mais si on est passionné, ça peut valoir le coup.
Merci pour cet éclairage bien complet, c'est super instructif ! Effectivement, le côté réglementaire a l'air d'être un vrai labyrinthe. Content de voir que des avancées sont faites pour la reconnaissance du métier ceci dit.
C'est intéressant de voir comment le statut légal du métier est un peu... fluctuant. Genre, on supprime le diplôme en 41 (une époque un peu spéciale, ceci dit), et maintenant on reparle de reconnaissance. C'est un peu schizo, non ? Je me demande si cette reconnaissance du "paysanherboriste" en 2023, c'est pas une façon d'encadrer la pratique sans pour autant rouvrir complètement la profession. Parce que bon, laisser les pharmaciens avoir le monopole sur certaines plantes, c'est quand même un sacré frein pour qui veut se lancer. C'est un peu comme si on disait : "Oui,faitesdel'herboristerie,maispastrop,etsurtoutpaslàoùçapourraitgênerlescopainspharmaciens". Un peu cynique, mais c'est l'impression que ça donne. On pourrait imaginer un système avec des certifications spécifiques, qui permettraient de délimiter les compétences et d'autoriser la vente de certaines plantes en fonction du niveau de certification. Et puis, le salaire de 1500 euros brut... C'est pas vraiment un salaire de ministre, on va pas se mentir. Faut vraiment avoir la foi pour démarrer avec ça. Mais bon, si on peut trouver un poste dans un labo, ou dans une bonne boutique de phytothérapie, ça peut évoluer. Et puis, il y a toujours la possibilité de se spécialiser, de créer sa propre marque, de vendre ses produits en ligne... Faut être créatif et ne pas avoir peur de se démarquer. Un peu comme les brasseurs artisanaux, qui ont su se faire une place malgré les gros industriels. Par contre, ce que tu dis sur le sens du contact et la rigueur, c'est essentiel. Parce que bon, on parle de santé là. Pas question de faire n'importe quoi. Si on commence à confondre les plantes, ou à donner des conseils approximatifs, on risque de se retrouver avec de sérieux problèmes. Et là, c'est pas juste une question de salaire, c'est une question de responsabilité. Bref, c'est un métier qui demande du sérieux, mais qui peut être très gratifiant si on s'en donne les moyens.
Infopreneur : le 21 Avril 2025